Après son abdication en tant que roi de Pologne en 1669, Jean Casimir Vasa partit pour la France pour s'installer dans l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés en tant que son abbé. Il a emporté avec lui une grande partie des collections conservées de Vasas polonais, qui a été vendue après sa mort à Paris sur une vente aux enchères en 1673. L'inventaire de vente liste plus de mille articles :
(Extrait) 55. Un Christ de bois de Saint Lucie, dans une boite d’ébène (Monsieur Robert, griffier, 37,10 livres). 56. Trois coffres à la polonaise dont deux de bois et un autre dossier couvert de cuir noir, tels quels (Monsieur Corade le Jeune, 7 livres). 57. Un petit siège ployant de velours rouge et une chaise de commodité de velours vert, avec son bassin et deux pots de chambre de cristal (Monsieur d’Argilly, 9 livres). 58. Un devant d’autel et deux crédances de velours vert, garni de broderie. 77. Un grand miroir a glace de Venise, garni de sa bordure, noircie et vernie, avec son cadran, or et argent et soie (Madame Garnier, 131,10 livres). 78. Un Christ mort avec une Vierge, ébauché en cire, grand comme nature, enchâsse dans un étui de bois noirci, avec une grande glace de Venise au-devant (Monsieur Torque, 550 livres). 79. Une Vierge de terre cuite tenant son petit Jésus, avec deux petites couronnes d’or émaille, dans une boite de bois de noyer (Le Duc de Creguy, 20 livres). 95. Un saint Pierre peint sur bois, original de Rubens, avec sa bordure de bois noir (Monsieur Corade, 40 livres). 96. Une Vierge, un petit Christ et sainte Elizabeth, le tableau peint sur bois, avec sa bordure noire (Monsieur Torque, 28 livres). 97. Un saint Joseph qui tient le petit Christ, avec Dieu-le Père, une gloire de petites anges, original de Claude (?) Callot, avec sa bordure dorée (Monsieur de Buy, 25 livres). 98. Une Vierge en ovale, qui tient un bouquet de lis, un petit Christ qui tient une rose, à bordure noire avec des ornements d’argent (Sieur de Buy, 104 livres). 99. Une tête de Vierge en ovale avec deux mains, bordure noire avec filets d’argent (Monsieur Lenosquy, 25 livres). 100. Une rose avec un bouton et un soleil d’or, avec une devise à bordure dorée (Monsieur du Moulins, 55 sols). 101. Deux petits tableaux de saint Ignace et de saint François Xavier, avec leurs bordures d’ébène (Monsieur Cavaro, 6 livres). 102. Une visage de Notre Seigneur dans un boîtier de velours (Monsieur Meusnier, 4,10 livres). 103. Une Vierge avec une saint Elizabeth et un saint Joseph, copie d’après Nicolas Poussin, avec bordure blanche (Monsieur Morin, 33,10 livres). 104. Une tête de Christ avec sa bordure dorée (Sieur de Buy, 92 livres). 105. Une Descente de croix de Notre Seigneur, peint sur bois, sans bordure (Sieur Vacherot, 9,10 livres). 106. Une tête de Christ avec sa bordure dorée (Monsieur Boislabbé, 6,5 livres). 107. Un saint Ignace qui est à l’hôtel, qui guérit des possèdes, à bordure noire (Sieur de Recourt, 9,10 livres). 108. Une sainte Anne qui enseigne à la Vierge à lire, avec des petits anges dessus, un cristal devant, avec bordure dorée (Sieur Mamice, 25 livres). 109. Une sainte Dorothée dans un ovale doré. 175. Deux batons dont l’un d’ivoire et l’autre garni d’ivoire (Monsieur Lévesque, 8 livres). 176. Une corne de rhinocéros, garnie d’argent, vermeil doré, avec une petite tasse de même dont le pied est garni d’argent (Monsieur Le Blond, marchant-orfèvre, 86,10 livres pour la corne, Madame Garnier, 24 livres pour la tasse). 177. Un grand tapis de Turquie, tel quel (Révérend père Barré, 30 livres). 178. Une grande chaise de repos, garnie et couverte de brocard. 217. Une paire de gantelets avec deux heaulmes à la turque. 218. Une grande montre qui marque les heures la nuit, avec un piédestal de bois d’ébène, avec bande d’argent et laiton doré garni de trois petits Cupidons et d’un aigle d’argent (Monsieur Dupin, 500 livres). 219. Une horloge à pendule marchant à contrepoids, avec un cadre de bois noirci (Phillibert Paturel, 56 livres). 220. Une montre à pendule allant à contrepoids, avec un petit cadran d’argent et une petite garniture en haut (Monsieur Macon, 56 livres). 221. Une pendule sonnant les heures, les demi-heures et quarts d’heures, avec un étui de bois de noyer, garni de cuivre jaune (Madame de Turin, 80 livres). 222. Une montre à pendule qui marque les minutes, avec une grande boite à piédestal (Révérend père Barré, 240 livres). 223. Une horloge marchant à ressort, marchant les heures et les minutes, avec un piédestal de bois d’ébène, avec une grande croix au-dessus de laiton blanche et une tête de mort de cristal au pied du crucifix (Monsieur Barbier, marchant-orfèvre, 304 livres). 224. Une montre à horloge sonnant les heures, les demi-heures, quarts et les répétiles, marquant les minutes, avec un cadran d’argent et le cadre de cuivre doré, garni de plaque d’argent ciselé et feuillage (Monsieur Dupin, 230 livres). 225. Une montre à pendule, telle quelle (Monsieur Galus, 220 livres). 226. Une montre à horloge qui marque les heures, les demi-heures, les quatrièmes des mois et de lune et signe de lunes, les mouvements tous de chêne d’acier au lieu de cordes, avec un piédestal d’ébène et le bois noirci, enrichi de plusieurs figures de laiton dorée et un aigle au-dessus du cadran, avec les armes de la défunte Reine de Pologne (Marie Louise de Gonzague), émaillé sur du cuivre (Monsieur Dupin, 160 livres). 227. Une horloge à réveille-matin sonnant les heures, les demi-heures et les quarts, qui marque les quarts des mois, les fêtes, l’année, allant à pendule orné de plusieurs feuillage d’argent, le piédestal de laiton doré et la bois pareille avec une fortune au-dessus (Monsieur Le Riche, 311 livres). 228. Une horloge de cuivre sonnant les heures, les demi-heures et les quarts, à réveille-matin (80 livres). 232. Une horloge qui sonne les heures, les demi-heures et les quarts, laquelle marque les quatrièmes, signe de Lune, les jours de la semaine, les douze signes, les sept planètes, les mouvements allant avec des chaînettes étant sur un piédestal d’ébène, la boite et les ornements en forme de jour de laiton doré et un aigle au-dessus (Madame Pachau, 205 livres). 233. Une montre, contrepoids à pendule de bois noirci, avec des plaques de laiton doré alentour où sont gravés des trophées d’armes, le cadran de cuivre blanchi (Monsieur Hardevillers, 46 livres). 234. Une montre montée sur un piédestal d’ébène, qui marque les heures, avec deux globes aux côtes du cadran, l’un d’argent l’autre de laiton doré, avec deux petites boussoles au pied et une grande boussole dessus de cuivre doré et une sphère au-dessus de laiton doré par derrière. 357. Un petit tableau où est représenté un citron sur une assiette et une vase d’argent renversé, garni de sa bordure d’ébène (Sieur Clorasse, 6,10 livres). 358. Un saint Joseph qui tient un petit Christ, garni de sa bordure (Monsieur Corade, 6,5 livres). 359. Une miniature sur vélin, avec sa bordure d’ébène, où est représenté le Crucifiement de Notre Seigneur, avec plusieurs figures, original de Hreusebon (Monsieur Dupin, 71 livres). 360. Un tableau représentant une femme avec des petits enfants, garni de sa bordure d’ébène, original de Mactence (Monsieur Corade, 21 livres). 361. Un tableau en hauteur où il y a un festin de fruits et dans le milieu un ovale, les figures de vaubours (batteurs ?) et les paysages et fruits d’obreville, le tout original des Maitres susnommées (Jean Brueghel ?), avec sa bordure dorée (Monsieur Bodin, 415 livres). 362. Un tableau où est représentée en perspective l’église de Gdańsk, sans bordure (Monsieur Corade, 40 livres). 363. Un crucifix où est représenté Notre Seigneur en croix entre deux larrons, copie d’après Rubens, peint sur cuivre, avec sa bordure noire. 389. Une tête du Christ peint sur cuivre, avec leurs bordures d’ébènes (Monsieur l’abbé de la Tour, 11 livres). 390. Une perspective d’un temple où il y a des gens qui festinent, peint sur bois, avec sa bordure de bois noirci a filets d’or (Monsieur Quesnel, 40 livres). 391. Une tête de moine, avec sa bordure noire (Monsieur de Buy, 35 sols). 392. Une figure à mi-corps où est représenté un Héraclite qui pleure le monde (Monsieur Mauriceau, 38,10 livres). 393. Le portrait d’un moine qui tient une croix dans ses mains, peint sur toile (Monsieur Corade, 110 sols). 394. Un Démocrite à demi-corps, qui se rit du monde, original de Hendrick Goltzius (avec 392). 395. La Conversion de Marie-Madeleine avec une croix, une tête de mort, peint sur toile, sans bordure (Monsieur Corade le Jeune, 10,10 livres). 396. Une Judith avec la tête d'Holopherne, peint sur toile, sans bordure. 439. Un grand tableau en hauteur où sont représenté saint Joachim et saint Anne qui montre à lire a la Vierge, avec des anges, peint sur toile (Monsieur Duchemin, 41 livres). 440. Un tableau peint sur toile, où est représentée une femme nue, sans bordure (Monsieur de Bruny, 16,10 livres). 441. Un Satire qui mange de la boulle, avec un paysan, histoire de la Métamorphose D’Ovide (Monsieur de Buy, 35,10 livres). 457. Un tableau de moyenne grandeur, où est représentée la Généalogie de la Vierge, copie d’après Raphael, bordure noire (Monsieur Bonhomme, 36 livres). 458. Un tableau où est représentée une Vierge dans une Gloire, avec un Roi au bas, qui l’adore et un saint Jean, original, avec sa bordure noire (Monsieur Torque, 21 livres). 459. Un petit dais de velours rouge cramoisi, garni d’or et soie, sans queue (Monsieur Ollivier, tapissier, 151,10 livres). 480. Douze chaises brisées (pliantes ?), de bois d’ébène, garnies de leur fond et dossier de velours rouge brodé d’or et garnie de frange, or et soie, et douze carreaux, aussi de velours rouge brodé d’or d’un côte seulement (Madame Garnier, 250 livres). 481. Deux grands fauteuils de parade, de velours rouge cramoisi, dont le bois de pieds, les pommes de bras et les autres ornements sont d’argent doré de Pologne, et en quelques endroits parsemés de petites perles. Lesdites deux fauteuils garni chacun de leurs carreaux de velours brodé, avec des petits glands d’or (Madame Garnier, 1703 livres). 630. Une canne marbrée d’or et d’argent dont la poignée qui se tourne a vise est d’ivoire et le bout d’en bas d’argent (Monsieur François, 56 sols). 631. Un bâton de commandement à la mode des Cosaques, de bois d’Inde, avec un mouffe de lion au bout et une virole d’argent (Monsieur l’abbé de la Mothe, 6 livres). 632. Un bâton de commandement du défunt Roi de Pologne, de bois de Brésil, garni d’or par les deux bouts (Monsieur Rondet, 27,10 livres). 646. Un cabinet d’ébène qui ferme à deux guichets, garni de tiroirs, une écrite, garni d’un encrier et poudrier avec deux petits couvercles et deux anneaux d’argent de Pologne (Monsieur Dupin, 120 livres). 647. Un autre cabinet, pareil en haut, duquel il y a ferrière d’argent (Sieur Dupin, 38 livres). 648. Un damier d’ébène, garni de ses dames blanches et noires, et un jeu d’échec. 649. Huit pièces de tapisserie de haute lisse représentant la Vie de Salomon, et quatre autres pièces de tapisserie de haute lisse représentant Saul et Salomon, les douze pièces contenant ensemble cinquante quatre aunes de cours ou environ sur trois aunes et demie de haute, les dictes douze pièces faisant deux tentures (Monsieur Maré, 1413 livres pour sept pièces, audit Sieur Maré, 1002 livres pour cinq autres pièces). 650. Un cabinet de bois de noyer, sur son pied à colonne tordu, garni de plusieurs tiroirs et des petites plaques de cuivre doré servant d’ornement ; une table et deux guéridons de pareil bois (Monsieur Gallois, 120 livres). 651. Quinze pièces de tapisserie de velours rouge et brocard d’or par bandes, contenant lesdites quinze pièces trente six aunes ou environ de cours sur deux aunes trois quarts de haut, et douze morceaux de velours rouge cramoisi, brodé d’une étoffe d’or et garni de frange, or, soie, servante de pente à ladite tapisserie, contenant trente six aunes (Monsieur Huvin, tapissier, 2251 livres). 655. Un grand carrosse à six personnes, doré, garni de velours à ramage de Venise, à fond aurore et fleurs bleues, garni de ses glaces, monté sur son train (vendu par Monsieur Torque). 656. Un petit carrosse, coupé de velours de Venise à ramage, à fond aurore et fleurs noires, garni de trois glaces, monté sur son train (vendu par Monsieur Torque). 657. Un grand carrosse de deuil, drapé de noir dedans et dehors, sans glace, monté sur son train (vendu par Monsieur Torque). 721. Quatre grands plats, huit petit, un bassin rond, une esquière couverte, une salière et douzaine d’assiettes. Le tout d’estain sonnant (Monsieur Bourgeois, 43,02 livres). 722. Un grand bassin à figures de relief, avec son vase, argent d’Allemagne, vermeil doré sur lequel est représenté le cheval Pégase et la figure de Mercure, pesant ensemble 62 marcs sept onces (Sieur Gérard, marchant-orfèvre). 726. Une bague d’un rubis violet taillé à huit pans, à coté desquels sont six diamants taillé à facettes (Monsieur de Buy, 1200 livres). 727. Une autre bague d’un saphir violet long, à coté duquel il y a six diamants à facettes (Monsieur Macon, orfèvre, 600,10 livres). 728. Dix pièces de tapisserie de Bruxelles représentant l’Histoire de travaux d’Ulysse (par Jacques Geubels), dont parti de draperies sont rehaussées d’or, contenant cinquante six aunes de cours su trois aunes et demie de haut (Monsieur Dupin pour Monsieur Paul, agent de Monsieur le Prince palatin Charles Ier Louis, 12000 livres). 729. Quatre autres pièces de tapisserie de Bruxelles représentant Travaux d’Hercule et Triomphe de Bacchus, relevées d’or, contenant vingt deux aunes de cours sur quatre aunes ou environ de haut (Madame Bruneau, portée au garde-meubles de Sa Majesté proche Le Louvre, 16001 livres). Inventaire faite à Nevers 1. Une Tapisserie de 40 lés de brocatelle de Venise, avec sa pente servant au dessus d'icelle, garni de frange, de soi et tout mesté de divers couleurs (Monsieur de Buy, 400 livres). 2. 13 aunes ou environ de tapisserie en 7 pièces, de 2 aunes et demi de haut, de brocatelle de Venise (n'a été pas vendu ayant été laisse a Nevers). 3. Un bois de lit, prise avec un matelas de satin rouge; un lit et traversin rempli de plume, couvers de taffetas rouge, un pavillon avec le soubassement de brocatelle de la Porte de Paris; une couverture de taffetas vert, avec 3 valises de cuir (Madame Filogue, 220 livres). XII LL. Quatre portraits de quatre Princes de Neubourg (Monsieur Corade, 12 livres). CX LL. Une Amazone peinte sur toile (Monsieur de Buy, 110 sols). VI LL. Un tableau représentant un Commandeur de Malte (Zygmunt Karol Radziwiłł ?), peint sur toile (Sieur de Buy, 6 livres). LI LL. Un tableau peint sur toile représentant saint Casimir, garni de sa bordure (Monsieur Bodin, 51 livres). CX S. Un Autre tableau aussi peint sur toile, représentant saint Casimir (Monsieur Corade, 110 sols). LX LL. Une chaise à porter, couvert de drap noir (Monsieur Bourguignon, 60 livres). XXX S. Un portrait d’un Prince polonais (Monsieur Corade, 30 sols).
Vierge et l'Enfant avec des fleurs par l'anonyme après Carlo Dolci, après 1642, National Gallery de Londres, a été inscrite sous le numéro 98 des biens du roi.
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Le premier manoir en bois sur le site a été construit pour les ducs de Mazovie au XVe siècle. Il appartint ensuite, à partir de 1516, à Anna Radziwill, duchesse régente de Mazovie et à la reine Bona Sforza après 1546 pour qui fut créé un jardin renaissance à l'italienne. Le nouveau manoir somptueux en bois de style maniériste a été construit dans les années 1570 pour Anna Jagellon. Ce fut là que la première la tragédie de vide-verse « Le renvoi des députés grecs » par Jan Kochanowski a eu lieu le 12 Janvier, 1578.
« Le palais est tout en bois, selon la coutume locale, mais beau [...] nous sommes montés dans la partie la plus haute du palais avec une belle vue, où nous avons pris un somptueux petit déjeuner dans une grande salle » (palazzo, che è tutto di legno alla foggia di qua ma bello [...] ascendemmo alla parte più alta del palazzo a una bella vista, dove travammo in una gran sala una sontuosa collazione), a écrit dans une lettre datée du 2 mai 1586 Giovanni Andrea Caligari (1527-1613), nonce papal en Pologne. En 1596, Giovanni Paolo Mucante, secrétaire du légat papal, le cardinal Enrico Gaetani, décrivit les intérieurs et le mobilier exquis de style renaissance italienne de la résidence. La villa, bien que conçue in modo Italiano par des architectes italiens, peut-être Bernardo Morando ou Santi Gucci, a été construite par le charpentier royal Matys Wąsik. Sigismond III Vasa résidait dans le manoir pendant l'été. Entre 1602 et 1603, selon les livres comptables de cour royal, le vieux manoir a été rénové et une nouvelle maison en bois a été construit à proximité. En 1606, le plan du manoir et le jardin a été préparé pour le roi par Alessandro Albertini. Lorsque, en 1619, le roi a acheté les parcelles appartenant à des frères augustins la construction d'un nouveau palais de brique deviennent possibles. L'endroit idéal pour un palais royal d'été a été choisi à environ 120 mètres au nord du manoir d'origine. Selon la pierre angulaire trouvée en 1972 dans les fondations de l'aile est, la construction a commencé le 16 Septembre, 1624. La structure a été conçue par Matteo Castelli et Constantino Tencalla et accompli après la mort du roi par son fils Ladislas IV Vasa. En 1655, lors de la soi-disant Déluge de la République polono-lituanienne (invasion des forces alliées de la Suède du nord, Brandebourg de l'ouest, Transylvanie du sud et de la Russie de l'est), le château a été dévasté et resté pratiquement inhabitée jusqu'à 1668 quand il était donné à Teodor Denhoff. C'est un bâtiment rectangulaire avec quatre tours octogonales dans les coins, un cour à arcades et une loggia avec vue sur la Vistule. En grande partie détruite à plusieurs reprises, il a été reconstruit en 1975. Près du palais se trouvait également une église en bois. En 1593, à la demande de la reine élue Anna Jagellon, l'évêque de Poznań de l'époque, Łukasz Kościelecki, transféra l'ancienne église de Solec avec tous ses fonds à l'église nouvellement construite de Jazdów. En 1603, Wawrzyniec Goślicki, évêque de Poznań, visita l'église et la décrit ainsi : « L'église de Jazdów est nouvellement construite en bois et bien couverte de planches. Elle est dédiée à sainte Anne et sainte Marguerite et contient trois autels. » (Kościół w Jazdowie jest z nowa z drzewa postawiony i dobrze deskami pokryty. Jest pod wezwaniem świętej Anny i świętej Małgorzaty, zawiera w sobie trzy ołtarze). Il est possible que le tableau de Sainte Anne et de l'enfante Vierge Marie de Leandro Bassano conservé au Musée national de Stockholm (numéro d'inventaire NM 132) provienne de cette église. Pendant le déluge (1655-1660), le palais en bois de la reine ainsi que le nouveau château royal d'Ujazdów (construit après 1624) furent saccagés et incendiés. Les lions de marbre attribués au sculpteur italien devant le palais de Drottningholm, près de Stockholm, proviennent très probablement d'Ujazdów. Plus tard, le domaine partiellement reconstruit a été acheté par la famille Lubomirski, qui a probablement rénové ou construit la nouvelle église d'Ujazdów. Il se trouvait probablement à proximité de l'endroit où se trouve aujourd'hui le monument de Chopin. Elle survécut jusqu'en 1818, date à laquelle elle fut démolie, en raison de son âge, et le mobilier fut transféré dans la nouvelle église de Saint-Alexandre. La résurrection de Lazare, magnifiquement peinte vers 1643, signée par Carel Fabritius (Car. Fabr), élève de Rembrandt (Musée National de Varsovie, M.Ob.563), ainsi que la statue en marbre du Christ mort de Giusto Le Court (Josse de Corte), sculpteur flamand, principalement actif à Venise après 1655 (église Saint-Alexandre de Varsovie), provient très probablement de l'église d'Ujazdów après rénovation effectuée par la famille Lubomirski.
Plan du manoir et jardin dans Ujazdów près de Varsovie en 1606 par Alessandro Albertini, échelle 1: 800, le document multicolore dessinée à la main, 42 × 56 cm, signé: Il sito della Villa di Jasdovia; Alessandro Albertini, 1606, Archives centrales des documents historiques à Varsovie, Zb. Kart. 570-1.
Pierre angulaire du Château d'Ujazdów, grès, 57 × 57 × 10 cm, inscription en latin: REGIAE AMOENITATI / SACRA / COELO SOLO LVCO LACV COLLE VALLE / LAETA / PALATIA AESTIVA / FELICIB[us]. FVNDAMENTIS AVSPICATVRV[m.] SAXVM / ANNO D[omi]NI MDCXXIV SEPTEMBR[e] / SIGISMVNDO III POLONIAE XXXVII / CO[n]STANCIA ANNO REGE / POSITVM / ANNO D[omi]NI 1624 DIE 7[septem]BRIS (Dévoué au plaisir royal (...) palais d'été), Musée du château et de l'hôpital militaire d'Ujazdów.
Plan de Varsovie (Varsavia Masoviae caput et Regia) par Israel Hoppe, vers 1641, Archives d'État de Gdańsk, 492/654.
En 1622, Constance d'Autriche, reine consort de Pologne, a envoyé un cadeau pour les fils de sa sœur cadette duchesse de Toscane. Les fils de Marie-Madeleine d'Autriche ont été présentés avec un ensemble de costumes colorés - robe applé żupan, manteau applé delia et autres ustensiles nécessaires d'un noble polonais, y compris masse d'armes piernacz (pernatch) et sabre applé zygmuntówka, entre autres. Leurs nouveaux vêtements exotiques ont été capturés dans une série de portraits pare Juste Sustermans, au moins un de ce qui a été envoyé à Varsovie en reconnaissance à la reine de Pologne.
Le portrait dans la collection de Flint Institute of Arts (inventaire no. 1965.15) représentant Marie-Madeleine d'Autriche avec son fils Ferdinand en costume polonais est une copie exacte d'un tableau conservé à la Galerie des Offices à Florance (inventaire no. 1890, 2246). Il était plus probablement dans la possession des Vasas polonais et était transféré par Jean II Casimir Vasa en France après son abdication en 1668.
Portrait de Marie-Madeleine d'Autriche, duchesse de Toscane avec son fils Ferdinand en costume polonais par Juste Sustermans, 1622, Flint Institute of Arts.
Portrait de Léopold de Médicis en costume polonais avec une masse par Juste Sustermans, 1622, Galerie des Offices.
Portrait équestre de Ferdinand de Médicis en costume polonais avec un sabre par Juste Sustermans, vers 1622, Château de Konopiste.
Portrait de nain en costume polonais tenant un pernatch et un chien par anonyme de Florence, années 1620, Galerie des Offices. Il est possible que le nain ou son costume fût un cadeau de Constance d'Autriche à sa soeur duchesse de Toscane. Identification par Marcin Latka (Artinpl).
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Au début du XVIIème siècle la demeure médiévale des ducs de Mazovie a été largement étendu pour abriter le parlement de la République des Deux Nations, les bureaux et la cour des Vasa. Les architectes italiens Giovanni Trevano, Giacomo Rodondo, Paolo de la Corte et Mateo Castello ont construits un palais maniériste-baroque à cinq côtés entre 1598-1619. En 1621-1627, avec la menace de l'invasion ottomane, le palais a été fortifiée avec une courtine de la Vistule reliant deux bastions selon le concept italien de palazzo in fortezza (signifiant en italien, « palais dans une forteresse »). Entre 1634 et 1637 une grande salle a été construite dans les parties supérieures de l'aile sud pour abriter salle d'opéra du roi Ladislas IV et en 1637 la tour d'escalier a été largement remodelé (La Tour de Ladislas). En 1643, le Palais du Prince-Cardinal Charles Ferdinand Vasa a été érigé sur le bastion nord du rempart du château et en 1644 une nouvelle porte (Porte de Saint Jean) et la Colonne de Sigismond ont été érigé par l'architecte royal Constantino Tencalla dans le style baroque.
Au cours de la soi-disant Déluge de la République des Deux Nations (invasion des forces alliées de la Suède du nord, Brandebourg de l'ouest, Transylvanie du sud et de la Russie de l'est), le château a été dévastée pendant trois occupations par des forces étrangères entre 1655 à 1656 (le dernier était l'occupation Transylvanien). Tous les objets de valeur, y compris les pavés de marbre, les cheminées et les rebords de fenêtre ont été expédiés en Suède, tandis que les intérieurs ont été transformés en écuries et un hôpital. Extérieur et intérieur
(1) Détail du plan de Varsovie en 1656 par Nicolas Pérelle après Erik Dahlbergh, imprimé en 1696. Les fortifications du Château Royal à Varsovie ont été construits dans les années 1596-1627 en donnant l'apparence de la structure plus moderne selon les principes de l'école italienne (cercle d'Antonio da Sangallo). Ils consistaient d'un mur-rideau de 162 mètres de long flanquée de bastions de chaque côté. Deux murs courts reliés les bastions avec le château. Le mur a augmenté d'au moins 6,70 m au-dessus du niveau du sol. Les fortifications ont été faites de roches de granit, et en raison de l'instabilité du terrain, les piliers en chêne ont également été enfoncés dans le sol, le matériau de base pour la construction de la surface était calcaire surmonté avec des briques. Les restes des fortifications ont été absorbés par les bâtiments ultérieurs dans le XVIIIème siècle.
Légende de carte
(2) Sigismond III Vasa sur catafalque par Christian Melich, 1633, Château royal de Wawel.
(3-4) La Tour de Ladislas du château, 1637. Les carreaux excavés en cours de fouilles dans le jardin du château, années 1630 : (5) le carreau avec un lion ou un griffon de poêle en carreaux, (6) le carreau avec les aigles de poêle en carreaux. (7) le carreau néerlandais avec un soldat. Portraits
(1-2) Portrait de Sigismond III Vasa et Constance d'Autriche par Philipp Holbein II ou atelier, vers 1625, Château Royal de Varsovie.
(3) Portrait de Philippe III d'Espagne par Andrés López Polanco, vers 1617, Château de Skokloster, éventuellement de la collection de Sigismond III Vasa. En 1615, la reine Constance de l'Autriche, la seconde femme de Sigismond, a ordonné l'ambassadeur de la République en Espagne pour demander les portraits des membres de la famille royale espagnole. Sa sœur aînée Marguerite d'Autriche, était une femme du roi Philippe III d'Espagne. Puisque le nouveau empereur romain, Matthias, a résidé plus fréquemment à Vienne qu'à Prague de 1612, les portraits des Habsbourg d'Espagne seraient envoyés à Vienne après cette date, par conséquent, il est plus probable que le portrait du Philippe III a été capturé par les forces suédoises à Varsovie et non à Prague. (4-5) Portraits de deux sœurs, filles de Philippe III d'Espagne et de Marguerite d'Autriche: l'impératrice Marie-Anne d'Espagne par Frans Luycx, vers 1638 et Anne d'Autriche, reine de France par Charles Beaubrun, vers 1645. Les deux portraits ont été donnés au monastère des Visitandines à Varsovie par Jean II Casimir Vasa en septembre 1668 et le plus probablement ils ont ornés les murs du château. (6) Portrait d'Éléonore de Nevers-Mantoue (1630-1686) par Frans Luycx, vers 1651, Nationalmuseum à Stockholm. Un portrait d'une relative de la reine Marie-Louise de Gonzague et une épouse de l'empereur Ferdinand III, cousin de Jean II Casimir Vasa, a été envoyé à Varsovie et a été capturé par les Suédois en 1655 (de la collection du château de Gripsholm).
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